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Pourquoi éviter un problème peut aider à le résoudre ? – Par Sarah Terlutte (L’Eveil Cyno)

Août 25, 2024

Sarah Terlutte, ingénieure agronome de formation, a suivi sa passion pour le comportement canin et la psychologie dans laquelle elle se forme en continu. Aujourd’hui éducatrice comportementaliste à Arras et fondatrice de l’Académie L’Éveil Cyno, elle propose des formations en ligne et des coachings individuels.

Sommaire : 
  • Un peu de neurosciences
  • L’importance de l’évitement dans le cas des émotions fortes 
  • L’importance de l’évitement dans le cas des patrons-moteurs
  • Les différentes stratégies d’évitement
  • Les limites de l’évitement 
  • Conclusion

Pourquoi éviter un problème peut aider à le résoudre ?

«Éviter le problème ce n’est pas le résoudre»… Voilà une remarque cinglante de plus lancée à l’encontre de l’éducation positive.

Il aboie au portail ? Mettez un brise vu.
Il vole sur les tables ? Rangez votre maison.
Il aboie sur les autres chiens ? Évitez-les en balade.

On entend ce genre de conseils dans presque tous les protocoles en éducation positive. C’est certain qu’on est bien loin de l’éducation traditionnelle, qui attend que l’erreur se produise (voire cherche à la provoquer !) pour la sanctionner.

Mais est-ce vraiment du vent ? Peut-on résoudre un problème en l’évitant ? La réponse est OUI. Enfin, en partie. L’évitement du problème n’est pas toujours suffisant (car il peut l’être !) mais il fait partie intégrante de la solution, et je vais vous expliquer pourquoi.

 

Un peu de neurosciences

 

Pour bien comprendre, il faut nous plonger un peu dans les neurosciences.

Un comportement est une réponse à un stimulus. Par exemple, le chien voit une balle (le stimulus), il la prend dans sa gueule (réponse).

 

 

Mais il n’y a pas toujours la même réponse face au même stimulus. Le chien aurait pu ignorer la balle ! Face à un stimulus, le chien peut donc prendre différents chemins de réponse.

 

Ces chemins, ils sont faits de neurones. 

Les neurones ont une particularité : ils peuvent grossir ou rétrécir, voire même apparaître ou disparaître, en fonction de l’intensité de leur utilisation. C’est ce qu’on appelle la plasticité cérébrale¹.

Rappelez vous en CP quand vous appreniez à lire, c’était long et difficile alors qu’aujourd’hui vous lisez les panneaux sur l’autoroute sans même vous concentrer. C’est parce qu’à force d’emprunter les mêmes chemins neuronaux, ceux-ci sont devenus tellement grands et fluides que vous les prenez sans aucune difficulté. 

Au contraire, la division euclidienne, vous savez, on l’apprend en CM2. Je suis sûre qu’à l’époque vous saviez en faire les doigts dans le nez (ou presque). Alors allez-y, prenez une feuille et posez 5736 divisé par 72… Impossible ? C’est parce qu’après des années sans emprunter le chemin neuronal de la division, il est devenu tellement étroit qu’il est maintenant impraticable

C’est ça, la plasticité cérébrale : plus vous faites quelque chose, plus c’est facile ; moins vous faites quelque chose, plus c’est difficile

Revenons à nos toutous ! Leur cerveau et leurs neurones fonctionnent de la même manière. Plus votre chien a un comportement, plus son chemin neuronal se renforce, moins il a un comportement, plus son chemin neuronal s’affaiblit. 

Or, face à plusieurs chemins de réponses, il y a de grandes chances que le chien emprunte le plus grand¹! Si le chien attrape la balle, c’est sûrement parce que c’est un chemin neuronal plus grand que celui conduisant à ignorer la balle.

 

En évitant le problème, on empêche donc le chien d’agrandir les “mauvais” chemins neuronaux, ce qui diminue le risque qu’il présente de nouveau le mauvais comportement. 

À long terme, éviter le problème peut parfois même permettre de faire complètement disparaître ce “mauvais” chemin. Le chien “oublie” tout simplement les comportements qu’il avait proposés jusque-là. 

Par exemple, lorsqu’il était petit, mon chien mangeait les plantes de la maison. J’ai donc mis tous les pots en hauteur, hors de sa portée. Après plusieurs semaines, j’ai remis les pots par terre, et il ne s’y est jamais plus intéressé ! Le chemin menant à la réponse “manger la plante” avait disparu. 

Lorsqu’un professionnel vous demande d’éviter le problème, il s’agit donc d’un conseil bien fondé pour débuter un protocole d’éducation. Dans certains cas, c’est même absolument indispensable pour modifier un comportement, temporairement ou à long terme. 

 

L’importance de l’évitement dans le cas des émotions fortes 

 

Certains comportements sont provoqués par de fortes émotions. Par exemple, un chien peut aboyer parce qu’il a peur, agresser parce qu’il se sent mal à l’aise ou sauter parce qu’il est très excité. 

Les émotions sont gérées par une partie du cerveau appelé le système limbique, contrairement à la réflexion qui est gérée par le néocortex.

 

Lorsque les émotions sont trop fortes, le système limbique peut prendre le dessus sur le néocortex. Le chien ne peut alors plus réfléchir correctement ². On a l’impression qu’il n’écoute plus rien, que son cerveau a été déconnecté. Physiologiquement, c’est tout à fait ça ! 

En plus, les émotions fortes s’ancrent facilement dans la mémoire à long terme³. Donc plus le chien les vit, plus il risque d’y être confronté de plus en plus souvent et intensément. 

Lorsque le comportement que l’on souhaite modifier est causé par une émotion forte, il est donc indispensable d’éviter la situation qui provoque ces émotions, pour éviter qu’elles ne s’ancrent à long terme³, et parce que le chien n’est de toute façon pas capable d’apprendre lorsqu’il y est confronté. Et “accessoirement”, c’est aussi plus sympa pour son bien-être. 

C’est pourquoi tous les protocoles en cas de réactivité commencent par supprimer le déclencheur de l’environnement du chien, avant de l’y réintroduire de façon progressive et contrôlée. Dans cette situation, le problème doit donc être éviter le temps de la rééducation, jusqu’à ce qu’il ne provoque plus d’émotions excessives.

 

L’importance de l’évitement dans le cas des patrons-moteurs 

 

Un patron moteur, c’est un comportement instinctif. Ils n’ont jamais été appris par le chien. On peut dire que ce sont des chemins neuronaux “par défaut”, ceux que le chien va emprunter naturellement. Ils sont donc impossible à faire disparaître⁴.

C’est comme vouloir effacer les firmwares d’un ordinateur, ce sont des logiciels installés à la fabrication, nécessaires au bon fonctionnement du PC et impossibles à modifier ! 

Ils sont différents d’un chien à l’autre et se manifestent de façon plus ou moins intense. Ils sont souvent à l’origine de comportements indésirables. 

Voici quelques patrons moteurs que l’on peut citer : 

  • Chasser 
  • Creuser
  • Courir après un lapin, un oiseau, un chat, ou même un autre chien ou un vélo !
  • Aboyer (au portail, à la fenêtre, à la porte pour monter la garde) 
  • Déchiqueter (les jouets, les coussins, le canapé, …) 

Une caractéristique importante de ces patrons moteurs, c’est qu’ils sont auto-renforçant⁵. C’est-à-dire que le simple fait de les utiliser donne envie au chien de recommencer !

Autrement dit, si on ne les empêche pas de s’exprimer dans des conditions qui nous dérangent, ça ne manquera pas de se reproduire, et encore plus souvent… 

Si on veut faire disparaître un de ces comportements, il est donc essentiel d’empêcher qu’il se produise afin d’éviter qu’il ne s’auto-renforce. Mais dans ce cas particulier, même après des années, le chien ne l’oubliera pas, car c’est ancré en lui. C’est donc une stratégie d’évitement à long terme qu’il faudrait mettre en place.

 

Les différentes stratégies d’évitement

 

Maintenant que nous savons pourquoi il est intéressant d’éviter qu’un comportement problématique ne se produise, voici 3 façons d’empêcher votre chien d’avoir un comportement : 

  • Supprimer la source du problème 

Rappelez-vous, un comportement est la réponse à un stimuli. Donc si on souhaite que le comportement ne se produise pas, il suffit que le stimuli ne soit pas rencontré ! 

Par exemple : 

Changer de lieu de balade : si votre chien réagit lorsqu’il croise un autre chien, un chat, un étranger, un véhicule ou du gibier, vous pouvez choisir d’aller vous promener dans des lieux où vous avez le moins de chance possible d’en rencontrer. 

Changer d’horaire de balade : à défaut de pouvoir changer de lieu, vous pouvez aussi changer d’horaire : éviter les heures de pointe, sortir tard le soir, ou en plein milieu de la journée si vous cherchez à éviter les lapins. 

Mettre des brises vues : si votre chien aboie à la vue d’un passant ou d’un chien par exemple, vous pouvez cacher la vue avec du brise vue. 

Mettre un casque anti-bruit pour chien : si votre chien est stressé quand il entend certains bruits, lui apprendre à porter un casque anti-bruit pour chien peut être très utile. 

  • Aménager l’environnement 

Il n’est parfois pas possible de supprimer le stimuli de l’environnement du chien. Une autre stratégie est alors d’en empêcher l’accès grâce à une aménagement de l’environnement.

Par exemple : 

Ranger : c’est la solution la plus simple et efficace pour éviter que votre chien ne vole de la nourriture ou des objets. 

Installer des barrières : elles sont utiles pour empêcher l’accès à une zone où se produit un problème comme le canapé, une pièce de la maison ou un escalier ; ou encore pour séparer deux individus, deux chiens, deux chats ou un chien des enfants par exemple. 

Installer des loquets : si votre chien ouvre les placards ou détruit les poubelles, songez à mettre des loquets de type sécurité pour enfant pour en empêcher l’ouverture. 

Mettre une longe : si votre chien ne revient pas au rappel, poursuit le gibier ou fonce sur les autres chiens ou les étrangers, une longe le retiendra physiquement auprès de vous. 

Mettre une muselière : si votre chien mange tout ce qui traine, certains modèles peuvent empêcher le chien d’attraper et d’ingérer des substances toxiques. Attention à choisir un modèle adapté et à introduire cet outil correctement. 

  • Distraire son chien 

Pour empêcher votre chien de produire un comportement, vous avez aussi la possibilité de l’occuper avec un autre comportement plus convenable. 

Par exemple : 

Jouer avec lui : si votre chien aime jouer, c’est un excellent moyen de détourner son attention tout en cultivant un état d’esprit éveillé et joyeux. 

Lui faire chercher des friandises au sol : jeter quelques récompenses par terre, votre chien sera occupé à fouiller, je vous conseille de l’habituer à cette activité hors contexte problématique avant de vouloir l’utiliser comme stratégie d’évitement. 

Lui donner une friandise à mastiquer : c’est particulièrement utile à la maison ou dans des lieux extérieurs si vous souhaitez un moment calme. 

Lui donner un tapis de léchage : sur un petit tapis en silicone, étalez du pâtée, du yaourt nature ou du fromage frais et congelez-le pour obtenir une occupation efficace et en plus apaisante. 

Tous ces conseils sont bien fondés et souvent incontournables pour débuter un protocole d’éducation, mais la plupart du temps, ils ne seront pas suffisants en soi pour résoudre le problème que vous rencontrez. Voyons pourquoi. 

Les limites de l’évitement 

Si l’évitement est nécessaire voire indispensable dans la majorité des protocoles d’éducation, il est souvent insuffisant.

Si le problème n’est pas évité assez longtemps, s’il est ancré dans la mémoire à long terme ou s’il est dû à un patron moteur, il y a toutes les chances pour qu’il se reproduise si le chien est de nouveau confronté à la situation problématique. 

Pire encore, si le problème est dû à des besoins non comblés, le chien peut compenser ce qu’on lui a supprimé par un autre comportement qui sera peut-être lui aussi un problème. 

Par exemple, si un chien détruit parce qu’il manque d’activité, même si on range toute la maison, il pourrait se mettre à aboyer pour éviter son ennui. À ce moment-là, on a créé un deuxième problème ! 

C’est pourquoi, en plus de s’organiser pour éviter le problème, il est important de créer et renforcer chez notre chien des chemins alternatifs qui conviennent à tous. 

Et heureusement, il est possible d’influencer le chemin neuronal qu’emprunte le chien ! On peut donc favoriser les chemins qui nous intéressent, même s’ils sont plus faibles au départ. En entraînant suffisamment notre chien, ce nouveau chemin deviendra plus fort, jusqu’à devenir le chemin par défaut. 

Le meilleur moyen d’inciter le chien à emprunter un nouveau chemin est d’utiliser le renforcement positif: en lui offrant une récompense pour avoir emprunté ce chemin, on l’incite à recommencer, et donc à le rendre plus grand ! 

Par exemple, si votre chien ne revient pas quand vous le rappelez, mettez-le en longe et baladez-vous d’abord dans un endroit peu stimulant pour lui. Dès qu’il revient vers vous, récompensez-le. Répétez l’entraînement dans des endroits de plus en plus stimulants, jusqu’à pouvoir enlever la longe. 

 

Pour modifier un comportement, il faut donc parfois un protocole complet incluant grosso modo : une stratégie d’évitement, un comportement alternatif, une série d’entraînement et, si le comportement de départ est dû à une forte émotion, une désensibilisation. C’est pourquoi un conseil simpliste donné à la va-vite sera rarement pertinent !

 

Conclusion 

 

Lorsqu’on répond à votre problème en vous disant de l’éviter, ce n’est pas par facilité ! C’est souvent réellement nécessaire pour faire évoluer la situation. Mais c’est rarement suffisant. L’évitement est donc uniquement une première étape avant la mise en place d’un protocole d’éducation complet et adapté à votre situation, qui permettra de remplacer progressivement un “mauvais” chemin par un “bon” chemin. 

D’ailleurs, on peut aussi préférer l’évitement du problème par facilité, et ce n’est pas une honte ! Changer un comportement peut être long et fastidieux selon la problématique, il est tout à fait entendable que ça soit parfois plus convenable de juste éviter le problème, même à long terme ! 

BIBLIOGRAPHIE 

(1) : Stiles, C. A., & Jernigan, T. L. (2010). Structural plasticity of neurons in the adult brain. Annual Review of Neuroscience, 33, 181-204. 

Hecht, E. E., Spocter, M. A., Zheng, W., et al. (2020). Neuroplasticity in the Dog Brain: An MRI Study of Gray Matter Changes in Guide Dogs. Neuroscience, 429, 99-108. 

La première étude discute en détail de la façon dont les neurones dans le cerveau humain adulte peuvent changer de forme, de taille, et même en nombre, en réponse à diverses expériences et stimulations. 

La seconde étude utilise l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour analyser les changements de matière grise dans le cerveau des chiens guides en réponse à leur formation intensive. Les résultats montrent des changements dans la structure cérébrale des chiens, notamment dans les régions associées à l’apprentissage et à la cognition, ce qui est une démonstration directe que la plasticité cérébrale existe chez les chiens adultes. 

Ces mêmes études démontrent le principe de “Hebbian learning” qui stipule que “les neurones qui s’activent ensemble se renforcent ensemble”, ce qui signifie que les connexions entre les neurones s’améliorent avec l’utilisation répétée. En d’autres termes, les réseaux neuronaux qui sont fréquemment activés deviennent plus robustes et plus efficaces. Cela rend ces chemins plus “préférés” ou plus facilement activés lors d’expériences similaires à l’avenir. 

(2) : LeDoux, J. E. (1996). Emotion, memory and the brain. Scientific American, 276(6), 50-57. 

Takaoka, A., Maeda, T., Hori, Y., Fujita, K. (2018). Amygdala activation during conditioned fear in dogs. Journal of Veterinary Behavior, 28, 41-48.

Dans le première article, Joseph LeDoux, neuroscientifique renommé, explique comment des stimuli émotionnels, tels que la peur, activent rapidement l’amygdale, parfois avant que le néocortex ne puisse traiter l’information de manière consciente. Cela peut entraîner des réponses automatiques et impulsives, un phénomène souvent qualifié de “hijacking” de l’amygdale. Cette recherche a été fondamentale pour comprendre comment les émotions peuvent parfois submerger la rationalité chez l’humain. 

Ce phénomène de “hijacking” est moins spécifiquement étudié chez le chien. Cependant, des recherches existent sur les réponses émotionnelles et le traitement du stress chez les chiens, qui peuvent soutenir des hypothèses similaires, tel que le second article. Elle montre que, comme chez les humains, l’amygdale des chiens s’active fortement en réponse à la peur, ce qui influence leur comportement. Cela soutient l’idée que, sous des émotions intenses comme la peur, le système limbique peut dominer les réponses cognitives, entraînant des réactions instinctives plutôt que réfléchies. 

(3) : Cahill, L., & McGaugh, J. L. (1995). The amygdala modulates the consolidation of memories of emotionally arousing experiences. Nature, 377(6547), 295-296. 

de Oliveira, R. M. K. N., Burrows, A. M., & Silva, J. R. (2013). Emotional memories and learning in the dog: Evidence from behavioral and physiological measures. Journal of Veterinary Behavior, 8(4), 227-235. 

La première étude montre que l’amygdale chez l’humain, une région du cerveau impliquée dans le traitement des émotions, joue un rôle crucial dans la consolidation des souvenirs émotionnellement intenses. L’amygdale influence la consolidation de la mémoire en interagissant avec d’autres régions cérébrales, comme l’hippocampe, qui est essentiel pour le stockage des souvenirs à long terme. Les résultats de cette étude montrent que les événements qui provoquent une forte réponse émotionnelle sont plus susceptibles d’être mémorisés de manière durable. 

Dans la seconde étude, les chercheurs ont exploré comment les chiens retiennent des souvenirs associés à des expériences émotionnelles, notamment en utilisant des mesures comportementales et physiologiques pour évaluer la mémoire et l’apprentissage liés aux émotions. Les résultats indiquent que les chiens montrent une meilleure rétention des souvenirs lorsqu’ils sont associés à des événements émotionnellement chargés, soutenant l’idée que les émotions fortes facilitent l’ancrage des souvenirs à long terme. 

(4) : Hsu, C. Y., & Serpell, J. A. (2006). The genetic basis of canine behavior: A review. Applied Animal Behaviour Science, 96(3-4), 143-166. 

Cette revue examine comment certains comportements des chiens, y compris les patrons moteurs, sont largement déterminés par la génétique et sont donc instinctifs. Les comportements instinctifs ou “par défaut” chez les chiens sont souvent présents dès la naissance et ne nécessitent pas un apprentissage spécifique. Ils sont associés à des circuits neuronaux qui sont préétablis plutôt que modifiés par l’expérience. Cela signifie que ces

comportements peuvent être considérés comme des réponses automatiques, souvent difficiles à modifier complètement. 

(5) : Dorey, L. M., Bradshaw, J. W. S., & Casey, R. A. (2011). Intrinsic Motivation and Enrichment in Dogs: The Role of Natural Behaviors. Applied Animal Behaviour Science, 129(3-4), 132-139. 

Cette étude examine comment des comportements naturels chez les chiens, comme le creusage, le reniflage et la recherche de nourriture, peuvent être renforcés intrinsèquement. Les chercheurs ont observé que ces comportements sont souvent auto-renforçants, car les chiens tirent une satisfaction intrinsèque de la réalisation de ces activités, indépendamment de toute récompense externe. 

(6) : Hiby, E. F., Rooney, N. J., & Bradshaw, J. W. S. (2004). “Dog training methods: their use, effectiveness and interaction with behaviour and welfare.” Animal Welfare, 13(1), 63-69. 

Cette étude examine l’impact des méthodes d’entraînement, notamment le renforcement positif, sur le comportement et le bien-être des chiens. Les résultats montrent que les chiens entraînés avec des méthodes de renforcement positif présentent moins de comportements problématiques et plus de réponses positives aux commandes par rapport à ceux entraînés avec des méthodes aversives. Elle démontre ainsi que le renforcement positif est une méthode efficace pour encourager de nouveaux comportements chez les chiens.

Sarah Terlutte est ingénieure agronome de formation, mais sa passion pour la psychologie et le comportement canin l’a menée à changer de voie. Aujourd’hui éducatrice comportementaliste canin à Arras et fondatrice de l’Académie L’Éveil Cyno, elle accompagne les propriétaires de chiens avec bienveillance, proposant des formations en ligne et des coaching individuels. Consciente de l’évolution constante des connaissances dans son domaine, elle se forme en continue autant dans le monde francophone qu’anglophone afin de mettre au point les méthodes les plus pertinentes pour le bien-être de tous.

Retrouvez Sarah sur ses différents réseaux : Son site internet, son profil Instagram, sa page Facebook

 

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